2016/08/18

Propre et sans tache !!



Que les hommes sont bêtes ... et méchants !!

Le roi dit l'état, c'est moi.

La république dit, l'état c'est vous autres.

les oligarchies disent, l'état c'est nous.

Mais qu'il s'agisse d'une royauté, d'une démocratie ou d'une autocratie, l'état est là qui impose son arbitraire tyrannie.

L'anarchie serait la seule position soutenable si elle n'aboutissait fatalement au nihilisme.

Je dis donc: l'état, c'est Dieu, et les hommes sont ses servants, les servants de la nature, de leur propre nature, dont l'unique tâche est de la rendre propre, en servant Dieu, à se servir eux-mêmes, chacun pris à part et tous pris ensemble ...

Eh, pas le Dieu des religions mais celui des crapauds, moineaux et autres bestioles circulant au gré des moissons du ciel.


Oui, tant que la société se laissera gouverner par un pouvoir humain, quel qu'il soit, prétendant la représenter, nous pourrons dire ...

Avec Fenimore Cooper (Les pionniers):

À LA MÉMOIRE
D’un chef indien
De la tribu Delaware,
Connu sous les noms
De John, de Mohican, de Chingagook
Qui habita ce pays.

S’il eut des défauts, 
Ce furent ceux d’un Indien;
Et ses vertus 
Furent celles d’un homme.


Avec Paul Féval (Le capitaine fantôme):

Antioh avait vieilli Gitana comme don Blas grand d’Espagne. 

Ses vices étaient de la Gitana; sa fierté était d’elle-même. 


Avec Honoré Balzac (La cousine Bette):

Vous avez l’âme meilleure que la conduite et que la parole. 

Dieu vous a donné votre âme, et vous tenez vos idées du monde et de vos passions !



Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées

"Sais-tu, mon enfant, quels sont les effets les plus destructifs de la Révolution ? tu ne t’en douterais jamais. En coupant la tête à Louis XVI, la Révolution a coupé la tête à tous les pères de famille. Il n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus. En voulant devenir une nation, les Français ont renoncé à être un empire. En proclamant l’égalité des droits à la succession paternelle, ils ont tué l’esprit de famille, ils ont créé le fisc ! Mais ils ont préparé la faiblesse des supériorités et la force aveugle de la masse, l’extinction des arts, le règne de l’intérêt personnel et frayé les chemins à la Conquête.

Nous sommes entre deux systèmes : ou constituer l’État par la Famille, ou le constituer par l’intérêt personnel : la démocratie ou l’aristocratie, la discussion ou l’obéissance, le catholicisme ou l’indifférence religieuse, voilà la question en peu de mots. J’appartiens au petit nombre de ceux qui veulent résister à ce qu’on nomme le peuple, dans son intérêt bien compris. Il ne s’agit plus ni de droits féodaux, comme on le dit aux niais, ni de gentilhommerie, il s’agit de l’État, il s’agit de la vie de la France. Tout pays qui ne prend pas sa base dans le pouvoir paternel est sans existence assurée. Là commence l’échelle des responsabilités, et la subordination, qui monte jusqu’au roi. Le roi, c’est nous tous ! Mourir pour le roi, c’est mourir pour soi-même, pour sa famille, qui ne meurt pas plus que ne meurt le royaume. 

Chaque animal a son instinct, celui de l’homme est l’esprit de famille. Un pays est fort quand il se compose de familles riches, dont tous les membres sont intéressés à la défense du trésor commun : trésor d’argent, de gloire, de privilèges, de jouissances ; il est faible quand il se compose d’individus non solidaires, auxquels il importe peu d’obéir à sept hommes ou à un seul, à un Russe ou à un Corse, pourvu que chaque individu garde son champ ; et ce malheureux égoïste ne voit pas qu’un jour on le lui ôtera.

Nous allons à un état de choses horrible, en cas d’insuccès. Il n’y aura plus que des lois pénales ou fiscales, la bourse ou la vie. Le pays le plus généreux de la terre ne sera plus conduit par les
sentiments. On y aura développé, soigné des plaies incurables. D’abord, une jalousie universelle : les classes supérieures seront confondues, on prendra l’égalité des désirs pour l’égalité des forces ; les vraies supériorités reconnues, constatées, seront envahies par les flots de la bourgeoisie. On pouvait choisir un homme entre mille, on ne peut rien trouver entre trois millions d’ambitions pareilles, vêtues de la même livrée, celle de la médiocrité."



No comments:

Post a Comment